Il ne s’agit pas de peindre ce qui est vu.
Il s’agit de laisser émerger ce qui insiste.
Chaque toile est un seuil.
Un résidu de souffle, une pulsation, un geste.
Parfois doux. Parfois violent. Toujours vivant.
Mon travail naît dans cette tension — entre le chaos et la forme,
entre l’impulsion et la trace,
entre ce qui est retenu et ce qui traverse.
Je ne peins pas pour m’exprimer.
Je peins pour écouter.
L’art est la vérité qui advient.
Art as unfoldness
L’art comme advenir
This is not about painting what is seen.
It’s about allowing what insists.
Each canvas is a threshold.
A residue of breath, a pulse, a gesture.
Sometimes soft. Sometimes violent. Always alive.
My work is born in that tension — between chaos and form,
between the impulse and the trace,
between what is held and what breaks through.
I don’t paint to express.
I paint to listen.
What comes through, comes true.
Oeuvres - Artwork
Jaillissement lumineux
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2024
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80 × 60 cm
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Jaillissement lumineux 〰️ 2024 〰️ 80 × 60 cm 〰️
Une toile traversée par les tensions du vivant. Des lignes noires strient la surface comme des failles. Entre vibration minérale et présence humaine, cette œuvre explore la force fragile du mouvement intérieur.
A canvas crossed by the tensions of life. Black lines streak across the surface like faults. Between mineral vibration and human presence, this work explores the fragile force of inner movement.
Faille fertile
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2025
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90 × 70 cm
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Faille fertile 〰️ 2025 〰️ 90 × 70 cm 〰️
Une peinture organique, vibrante, traversée par un souffle brut. Au centre, une déchirure rouge — à la fois blessure et passage. Cette œuvre explore l’idée que là où ça s’ouvre, ça guérit.
C’est un geste pictural radical, une danse entre chaos, feu et transformation.
An organic, vibrant painting, with raw energy. At the centre, a red tear — both a wound and a passage. This work explores the idea that where there is an opening, there is healing.
It is a radical pictorial gesture, a dance between chaos, fire and transformation.
Un-Visible
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2023
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40 × 50 cm
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Un-Visible 〰️ 2023 〰️ 40 × 50 cm 〰️
Un-Visible met en scène un arbre nu, enraciné dans la nuit, traversé par la pleine lune et la lumière. Un rectangle pâle, presque spectral, s’élève derrière lui — mur, voile, ou seuil. L’œuvre semble simple, presque naïve, mais elle murmure : ce qui est visible ne dit pas tout. Ce qui est essentiel est souvent à peine là, à peine dit. Dans cette scène silencieuse, B.H. explore la frontière entre le visible et l’invisible, entre l’être et ce qui veille. Une peinture méditative, subtilement habitée.
Un-Visible depicts a bare tree, rooted in the night, bathed in moonlight. A pale, almost spectral rectangle rises behind it — a wall, a veil, or a threshold. The work seems simple, almost naive, but it whispers: what is visible does not tell the whole story. What is essential is often barely there, barely said. In this silent scene, B.H. explores the boundary between the visible and the invisible, between being and what lies in wait. A meditative painting, subtly inhabited.
Eva-Naissance
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2025
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40 × 30 cm
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Eva-Naissance 〰️ 2025 〰️ 40 × 30 cm 〰️
Un espace silencieux, bleu, presque céleste. Deux empreintes humaines viennent y inscrire la mémoire du vivant. Au centre, une lumière rayonne — comme un point de bascule intérieur.
Cette toile invite à ralentir, à respirer, à franchir un seuil invisible.
A silent, blue, almost celestial space. Two human footprints inscribe the memory of life. In the centre, a light shines — like an inner fulcrum.
This canvas invites you to slow down, breathe, and cross an invisible threshold.
Rayonnement t intérieur
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2024
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40 × 50 cm
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Rayonnement t intérieur 〰️ 2024 〰️ 40 × 50 cm 〰️
Dans Le rayonnement intérieur, la matière est éruption. Le geste n’est pas décoratif, il est vital. L’artiste explore ici une tension primitive entre l’élan de vie et la fragmentation, entre la chaleur du rouge et les éclats sombres. Chaque trace, chaque faille semble porter la mémoire d’un combat silencieux.
C’est une œuvre viscérale, où le chaos devient un langage, et la toile, un miroir de l’élan qui nous traverse.
In Le rayonnement intérieur, matter erupts. The gesture is not decorative, it is vital. Here, the artist explores a primitive tension between the momentum of life and fragmentation, between the warmth of red and dark splinters. Every trace, every flaw seems to carry the memory of a silent struggle.
It is a visceral work, where chaos becomes a language and the canvas a mirror of the momentum that drives us.
Niya
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2023
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30 × 30 cm
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Niya 〰️ 2023 〰️ 30 × 30 cm 〰️
NIYA — نِيَّة — s’inscrit dans une tension subtile entre apparition et retrait. Les caractères arabes sont là, inscrits, tracés… et pourtant, ils se dérobent au regard immédiat. Présents mais partiels, visibles mais dissimulés, ils interrogent : que voyons-nous vraiment quand nous croyons voir ?
Ce paradoxe visuel fait écho à la nature même de l’intention. Pure, silencieuse, souvent invisible à l’œil nu, elle laisse des empreintes plus qu’elle ne s’affirme. L’œuvre devient alors un seuil : on n’y lit pas un mot, on y perçoit une vibration — celle d’un élan intérieur qui laisse trace sans jamais s’imposer.
NIYA — نِيَّة — is part of a subtle tension between appearance and withdrawal. The Arabic characters are there, inscribed, traced... and yet they elude the immediate gaze. Present but partial, visible but concealed, they raise questions: what do we really see when we think we see?
This visual paradox echoes the very nature of intention. Pure, silent, often invisible to the naked eye, it leaves traces rather than asserting itself. The work then becomes a threshold: we do not read a word, we perceive a vibration — that of an inner impulse that leaves a trace without ever imposing itself.
Badr Hajjani
Badr Hajjani est un artiste peintre et Gestalt-thérapeute vivant à cheval entre la France et le Maroc.
Son œuvre naît à l’intersection du corps, de la matière et du geste intérieur. Elle ne cherche pas à représenter le monde : elle le traverse.
Formé à l'accompagnement psychothérapeutique, Badr considère la peinture comme un espace de contact brut avec le vivant, un lieu de révélation esthétique. Dans ses toiles, le souffle, la faille, la pulsation et parfois la violence intérieure prennent forme à travers la couleur, la texture et l’empreinte.
Sa peinture est parfois brutale, rugueuse, sans filtre, mais c’est une brutalité sincère, pleine de vie, comme un cri d’humanité qui n’aurait pas encore été domestiqué. Chaque toile devient alors un champ de tension entre des forces opposées — entre ordre et chaos, corps et vide, matière et lumière.
« Il ne peut y avoir d’élévation sans descente. L’union des contraires est notre tâche. » — C.G. Jung
Badr explore ce paradoxe entre ombre et lumière, si cher à Jung. Ses œuvres rendent visible ce qui en nous résiste, tremble, s’ouvre ou s’effondre. L’esthétique n’est plus une question de beauté mais de vérité.— y compris dans ce qu’elle a de dérangeant, d’inconfortable, de profondément humain.
Il travaille principalement à l’acrylique, intégrant parfois du sable, des pigments bruts ou des empreintes corporelles. Chaque œuvre est une expérience rituelle, une traversée, une tentative de faire émerger du sens depuis la matière elle-même.
Son approche s’inscrit dans une filiation libre :
la gestualité viscérale de Jean Dubuffet ou Cy Twombly,
la présence organique de l’art brut,
la verticalité spirituelle de certains artistes contemporains africains ou asiatiques,
et une vision jungienne de l’art comme intégration de l’ombre et voie d’individuation.
Badr ne peint pas pour décorer, mais pour ouvrir des passages.
Ses toiles sont des mises à nu symboliques, des portails vers une vérité qui ne peut surgir que dans l’alliance du doux et du rugueux.
Badr Hajjani is a painter and Gestalt therapist living between France and Morocco.
His work is born at the intersection of the body, matter and inner movement. It does not seek to represent the world: it passes through it.
Trained in psychotherapeutic counselling, Badr considers painting as a space for raw contact with life, a place of aesthetic revelation. In his canvases, breath, flaws, pulsation and sometimes inner violence take shape through colour, texture and imprint.
His painting is sometimes brutal, rough, unfiltered, but it is a sincere brutality, full of life, like a cry of humanity that has not yet been tamed. Each canvas becomes a field of tension between opposing forces — between order and chaos, body and emptiness, matter and light.
‘There can be no ascent without descent. The union of opposites is our task.’ — C.G. Jung
Badr explores this paradox between shadow and light, so dear to Jung. His works reveal what resists, trembles, opens up or collapses within us. Aesthetics is no longer a question of beauty, but of truth.— including what is disturbing, uncomfortable and deeply human about it.
He works mainly in acrylic, sometimes incorporating sand, raw pigments or body prints. Each work is a ritual experience, a journey, an attempt to bring meaning out of the material itself.
His approach is part of a loose lineage:
the visceral gesturality of Jean Dubuffet and Cy Twombly,
the organic presence of art brut,
the spiritual verticality of certain contemporary African and Asian artists,
and a Jungian vision of art as the integration of the shadow and a path to individuation.
Badr does not paint to decorate, but to open passages.
His canvases are symbolic revelations, portals to a truth that can only emerge from the alliance of the soft and the rough.